Danila Medvedev veut ressusciter les morts

Cryogénisation, "Paris Match", Barbara Guicheteau, 11 août 2014.

Le président de la société KrioRus croit en la vie au-delà du décès. Son entreprise est l'une des rares institutions à offrir des services de cryogénisation, une technique de conservation des corps à très basse température. Il mise sur les avancées de la science pour régénérer les organismes endommagés et inverser le processus de mort.

Paris Match. Qu’est-ce que la cryogénisation?
Danila Medvedev.
Une opération qui consiste à refroidir le corps d’un patient tout juste décédé jusqu’à -196 °C, la température de l’azote liquide, pour le maintenir dans un état de suspension des processus vitaux, l’anabiose.

Ce protocole ne comporte-t-il pas des risques?
Nous utilisons des technologies de pointe pour préserver l’intégrité du patient. La vitrification, par exemple, grâce à des produits chimiques, prévient la cristallisation de l’eau. Les dommages ne sont pas exclus mais, grâce à la recherche, nous aurons bientôt les outils pour les corriger.

Où en est la recherche en la matière?
Dans les années 1980, la fondation Alcor a éprouvé ses méthodes de réversibilité d’arrêt de la vie sur des chiens placés en hypothermie. Depuis, la préservation et la transplantation d’organes ont enregistré de nettes avancées. A terme, nous espérons enrayer la dégénérescence liée aux maladies ou au vieillissement.

Quand peut-on espérer ressusciter?
Les travaux en cours laissent augurer un possible retour à la vie dans trente à cinquante ans, au plus tard, à la fin de ce siècle. Dans tous les cas, nos clients n’ont rien à perdre. Aujourd’hui, la seule alternative à la cryogénisation est la mort. Si des objections demeurent, les mentalités évoluent. Selon un sondage, 17 % des Russes veulent vivre pour toujours. En huit ans, KrioRus a déjà pris en charge 35 patients.

L’opération est-elle accessible à tous?
Oui et sans limite d’âge. Nous encourageons les gens à souscrire au programme le plus tôt possible pour bénéficier de meilleurs tarifs. A Moscou, nous proposons des contrats à partir de 440 euros par an pour un homme jeune. Une personne âgée doit débourser 8 750 euros pour une neuropréservation partielle de la tête ou du cerveau, 26 250 euros pour un corps entier. A l’avenir, chacun devrait pouvoir avoir accès à la cryogénisation. L’interdire serait inhumain.

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